Bien des histoires ont parcouru les ruelles de la bastide de Montfort-en-Chalosse. Certains disent que ses bâtisseurs lui ont donné le nom de « Mont fortis », mont fortifié vers le 13ème siècle, d’autres que son nom vient de « Monthòrt » en gascon – bâtie à l’écart du vieux bourg. En effet, cette bastide a la particularité d’avoir une église excentrée du centre bourg construite entre le 11ème ou 12ème.
Pour revenir aux bastides landaises, il faut savoir qu’au Moyen Âge, on met en place un vaste plan pour attirer les poblants, c’est-à-dire des populations nouvelles. Ces nouvelles cités marquent une nouvelle ère dans le peuplement du territoire et l’exploitation des terres. Les « bastidas » sont de petites cités au plan rationnel et orthogonal. Les lieux sont souvent choisis pour leur situation dominante. La bastide de Montfort-en-Chalosse n’échappe pas à la règle et surplomble les paysages chalossais à 100 mètres d’altitude.
La Chalosse devient rapidement un pays de cocagne. Ces terres agricoles deviennent riches : maïs, élevage bovin et vignobles. Mais ce qui fait, plus que tout, la renommée de ce « pays », c’est l’aviculture, élevage de poulets et de canard gras. De cette prospérité témoignent les belles maisons « capcazalières ». Le domaine Carcher à Montfort-en-Chalosse en possède une, transformée en Musée de la Chalosse en 1981 sous l’impulsion de l’ancien maire du village, Maurice Gassie.